Prendre conscience des facteurs de risques du métier
Enseigner demande beaucoup d’énergie physique et mentale. La journée se passe debout, avec la voix comme principal outil. La concentration est constamment sollicitée à la fois sur le contenu de l’enseignement et la gestion des élèves. Le bruit et les conflits favorisent l’apparition d’une certaine tension nerveuse.
Souvent dotés d’une grande conscience professionnelle, les enseignants veulent faire de leur mieux. Cette exigence est renforcée par l’exposition aux jugements et aux critiques de leur travail et de leur personne :
- le jugement, « en direct », des élèves ;
- celui, connaisseur et pas toujours bienveillant, des collègues, de la hiérarchie et de l’inspection ;
- celui, amateur mais souvent sans concession, des parents d’élèves.
De plus, les limites entre vie personnelle et vie professionnelle sont floues, sur le plan temporel comme spatial : on travaille dans l’établissement comme à la maison, en journée comme le soir et le week-end.
L’apparente souplesse de l’emploi du temps amène à se rendre très disponible pour ses proches : le mercredi après-midi, priorité au judo de Margot et à la guitare de Gaspard ! En contrepartie, c’est la soirée qui est consacrée aux copies, parfois jusqu’à une heure avancée.
Les vacances ? Elles offrent un temps de récupération (voire de convalescence !) indispensable après des périodes intenses. L'envie qu’elles suscitent pourtant révèle le manque de reconnaissance global de la société envers le travail et l’implication des enseignants.